Plus qu’une énergie, une Conscience :
Je perçois l’énergie sexuelle comme une conscience, une énergie formidable universelle, qui anime et influence nombres d’aspects de nos vies, pas spécifiquement sexuels. Je la ressens comme “l’éclair primordial des origines”, force créatrice, la “sève sidérale” qui conduit la vie depuis des temps immémoriaux à travers les portes sacrées de la chair. Elle relie les règnes et les univers dans l’Espace, elle nous relie à nos ancêtres et à notre devenir, dans le Temps. On l”appelle aussi le Ch’i, le mana, le grand mystère. Notre monde matérialiste a tendance à la discréditer alors que les peuples originels la valident dans l’ordinaire.
Cette énergie universelle, est aussi très abîmée, corrompue et déconnectée de son origine sacrée. Elle est comme égarée, en pilotage automatique, hantée inconsciemment par les syndromes post-traumatiques de toutes les barbaries transmises dans notre culture, depuis des générations.
Force de vie sacrée, elle est saturée par tous nos mécanismes de survie, et, comme les deux faces d’une même pièce, elle présente l’ambiguïté de pulsion de vie/pulsion de mort en fonction de l’état de conscience de qui l’héberge.
Cette énergie-conscience sexuelle supplie pour sortir de l’ignorance, de l’esclavage, de la répétition aveugle. Elle nous demande de chercher la vérité d’éclairer son ombre et que nous accueillions sa Nature immaculée au-delà de ses souillures. Elle aspire à être chevauchée en conscience, pour réconcilier nos vaisseaux de chair, canaliser nos instincts…
Sexuellement, elle est cet espace charnel des plus précieux ou le masculin et le féminin sacrés communient, leurs bassins réunis, en prolongement de leur présences divines pour inspirer et engendrer une humanité alignée sur son origine sacrée, ici et maintenant sur Terre..
Cette Energie que nous hébergeons tous s’invite, en ces temps présents, pour une Alchimie de transformation du manque : manque de conscience, manque d’amour… en compassion, communion, unité et rayonnement.